Pourquoi les entreprises devraient-elles s’intéresser à l’inclusion numérique ?
Bacely Yorobi : Les avantages de l’inclusion numérique sont nombreux pour les entreprises. En élargissant leur audience aux groupes sous-représentés ou marginalisés, ils peuvent accroître leurs opportunités commerciales et améliorer leur image publique.
De plus, des équipes diversifiées stimulent l’innovation et prennent de meilleures décisions, ce qui peut conduire à une croissance durable et rentable. L’inclusion numérique permet également aux entreprises d’attirer et de retenir des talents talentueux issus de tous horizons, contribuant ainsi à créer un environnement professionnel inclusif et dynamique.
Quel est le rôle de la low-tech dans l’inclusion numérique ?
B. Y. : La low-tech désigne généralement des solutions simples, durables et accessibles conçues pour résoudre des problèmes spécifiques. Elle complète souvent les technologies haut de gamme en offrant une alternative viable lorsque les ressources sont limitées ou que des obstacles techniques existent.
Dans le contexte de l’inclusion numérique, la low-tech peut faciliter l’accès aux outils et services numériques pour ceux qui n’ont pas accès aux dernières innovations technologiques. Des exemples comprennent l’impression 3D avec des matériaux recyclés, les ordinateurs basse consommation ou les applications web simplifiées fonctionnant sur des téléphones portables bon marché.
La low-tech promeut donc l’accessibilité et l’équité dans l’adoption des technologies, aidant davantage de personnes à bénéficier du monde numérique.
Quel rôle l’IA joue-t-elle dans l’inclusion numérique ?
B. Y. : L’IA présente un énorme potentiel pour soutenir l’inclusion numérique grâce à sa capacité à adapter et personnaliser les interfaces, les informations et les interactions avec les utilisateurs.
Les systèmes alimentés par l’IA peuvent identifier et combler les lacunes dans l’expérience utilisateur, garantissant ainsi que tout le monde puisse participer pleinement à l’environnement numérique. Par exemple, l’IA peut traduire automatiquement le texte et la voix, convertir les données visuelles en sons pour les malvoyants ou fournir des recommandations contextuellement pertinentes pour guider les nouveaux utilisateurs.
Ces adaptations rendront les technologies plus conviviales et accessibles, encouragent ainsi une participation active et inclusive. N’oublions pas non plus que l’IA elle-même doit être développée avec une conscience sociale afin de ne pas perpétuer les préjugés et les disparités ; cela signifie adopter des principes d’éthique et d’équité dans son application.
À propos de Bacely Yorobi
Serial-entrepreneur dans le secteur de la tech, Bacely Yorobi est passionné par les thématiques liées à la gouvernance des données, à l’inclusion numérique, au growth hacking ou encore au Web3. En 2016, il fonde ConnectX Global, une plateforme mettant en relation les entrepreneurs et leaders du secteur de la tech avec les organisations internationales. En parallèle, Bacely Yorobi est également conférencier et enseignant au sein de plusieurs établissements.